irreversible architecture et cinéma
Centeno Jorge e Daniel Jesus
27_05_2013
IЯЯƎVƎЯSIBLƎ
Irréversible, 2002,
Réalisation : Gaspard Noé
Scénario : Gaspard Noé
Décors : Alain Juteau
Musique originale : Thomas Bangalter
Distribution : Monica Bellucci (Alex), Vincent Cassel (Marcus), Albert Dupontel (Pierre)
Synopsis :
Suite au viol de sa femme, Marcus, accompagné de son meilleur ami Pierre, décide de retrouver le coupable, afin de se venger.
Note importante :
Le film est monté de sorte qu'il débute par la fin de l'histoire. Chaque scène est présentée en ordre
« antéchronologique ». Au début du film, Marcus et Pierre sont dans une boîte de nuit, le Rectum, et Pierre frappe mortellement un homme au visage avec un extincteur. Chaque longue séquence
(toujours constituée d'un seul plan, ou plan-séquence) qui suit raconte ce qui s'est passé précédemment. Le film se termine sur le début de l'histoire.
Une œuvre sensationnelle.
Le temps détruit tout.
C’est avec cette réplique que débute le film, et avec elle qu’il se termine. L’œuvre nous le montre bien. Un tout peut basculer en un rien de temps. En l’espace d’une seule soirée, la vie d’au moins trois personnes a été détruite à cause d’un drame des plus affligeants : le viol d’une femme.
Ce qui est fort dans ce film, ce qui rend le message percutant, c’est qu’il est monté à l’envers. Ainsi au lieu de nous montrer un moment de la vie des trois protagonistes en allant crescendo dans l’horreur, Gaspard Noé nous inflige le contraire. A savoir qu’il remonte en commençant par nous montrer les scènes d’une violence notable pour finir par des plans séquences paisible ; la vie avant le drame. On découvre au début ce que l’on aurait dû voir à la fin. Ce choix permet d’emblée de mettre à l’écart nos émotions personnelles à l’égard du scénario. Ainsi détaché dans l’incompréhension totale devant tant de violence, le spectateur se perd dans ce tableau chaotique soigneusement orchestré par le réalisateur. Le temps est