L.A. n°2.

« Irène »

Un portrait fait par un Ancien mise en scène de deux personnages tirés d’une Grèce de convention : o Irène : - étymologiquement, eirênê signifie la « paix » (antiphrase, cette femme étant au contraire inquiète) - nom d’une ancienne impératrice byzantine, usurpatrice quoique sainte (élément qui a pu aider les contemporains à reconnaître dans ce personnage une clef pour Mme de Montespan, maîtresse officielle du roi. o Esculape : - dieu de la médecine : « le dieu » répété 3x (L.2-9 et13) - Il est désigné par l’apostrophe « fils d’Apollon » L.10-11 et par le GN « l’oracle » L.3 et7. Indices de lieux : L.1 « Epidaure » et « temple » (décor grec) Référence au paganisme (ensemble des religions polythéistes de l’Antiquité) o Rôle de l’oracle respecté : il s’agit d’une divinité consultée qui transmet des réponses - verbes de parole : « prononce » L.2, « prescrit » L.4, « répond » L.5… - les noms « remède » L.5 et 13, « moyen » L.9 et « conseil » L.10 renvoient au rôle de l’oracle. - utilisation de l’impératif « Prenez » L.8 et de verbes renvoyant à l’ordre « ordonne » L.3 et « doit » L.5 o Rôle d’Irène contradictoire : elle contredit l’idéal chrétien d’humilité et de détachement de la vie terrestre, en se souciant excessivement de sa santé et de sa longévité. - DD utilisation constante du pronom personnel de 3ème personne du singulier « elle » et dans le DI du pronom personnel de 1ère pers « je » Ces termes renvoient à la culture classique, et marquent l’attachement de La Bruyère à la doctrine de l’imitation.

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Un portrait à la composition singulière
Un portrait implicite o Entre DI et DD : L.2 à 14 - Série de troubles énumérés : « lasse »L.2, « sans appétit » L.3, « insomnies »L.4, « pesante » L.5, « je m’affaiblis » L.8 - référence au corps est omniprésente, à travers l’évocation du sommeil et de l’alimentation « dîner peu » L.4 et de la boisson « le vin »L.6 o Une seule phrase narrative : L.1 Dès la première phrase, est posé le