Is-lm : un modèle keynésien ?
Intro : En 1937, un an après la parution de la Théorie générale de l’emploi, du taux d’intérêt et de la monnaie, Hicks, dans un article intitulé « Monsieur Keynes et les classiques : », présentait le modèle ISLM, celui-ci fut ensuite repris par Hansen dans son ouvrage Théorie monétaire et politique fiscale en 1952. Dans ce modèle, deux courbes s’affrontent. La courbe IS représente l’équilibre sur le marché des biens et des services en économie fermée. La courbe LM quant à elle représente l’ensemble des couples intérêt et production compatibles avec l’équilibre sur le marché monétaire. Le point d’intersection de ces courbes correspond à une situation d’équilibre général et la logique d’ensemble de ce modèle est de montrer sous forme graphique l’équilibre sur ces deux marchés. Le modèle est utilisé pour représenter les effets de la politique économique, qui vise à rapprocher l’équilibre de sous-emploi de celui de plein-emploi. Ce modèle est une synthèse entre l’analyse keynésienne et néo-classique. Peut-on dire alors que le modèle ISLM est un modèle keynésien au sens des idées énoncées par Keynes dans sa Théorie Générale ?
I) Des liens flagrants avec les idées du keynésianisme
A) La théorie du chômage s’accorde bien avec les notions du chapitre 3 de la TG : qu’il existe un équilibre de sous-emploi qui pouvait être atténué grâce à des politiques de relance par la demande. Il apprécie que l’on n’explique pas le chômage par le seul marché du travail. De plus, quand il y a équilibre sur les marchés des biens et de la monnaie dans le modèle, l’économie est vue comme stable et équilibrée mais ce n’est pas pour cela qu’il y a plein emploi (ceci diffère avec le pilier de la théorie néoclassique)
B) Le secteur monétaire
a) L’interaction entre le secteur réel et le secteur monétaire : Hicks sort de la dichotomie classique. En effet, Hicks base la courbe LM sur la préférence à la liquidité et il reprend l’idée qu’une augmentation de la