Italo calvino - lire les classiques
De prime abord, il déclare qu’on est toujours en train de relire un classique, que parmi les gens ayant une certaine culture dans ce domaine, on ne le lit jamais pour la première fois. Par contre, si tel est le cas, le plaisir de la lecture ne se trouve nullement amoindri en raison de l’âge plus ou moins avancé auquel on le découvre. Les « lectures de jeunesse » (p.8) se révèlent même ne pas être entièrement profitables, en raison de l’inexpérience, quoique pouvant être formatrices. Malgré tout, ces « lectures de jeunesse », tout en se faisant oublier au fil des ans, restent ancrées au plus profond de notre mémoire « par assimilation à l’inconscient collectif ou individuel » (p.8). C’est donc pourquoi nous devrions relire ces livres : notre évolution dans la vie, de même que le changement historique, en font une découverte à chaque lecture.
Il souligne aussi que même la première fois qu’on lit un classique, on a l’impression de l’avoir déjà lu, et ce, dû à l’intertextualité dont il fait preuve, sans compter les traces qu’il a lui-même laissées dans la culture. C’est en s’imposant ainsi, qu’il s’expose à la critique, critique qui ne fait qu’obscurcir le vrai sens du texte, et dont il « se débarasse continuellement » (p.10). Une autre conséquence de ses traces dans la culture consiste à connaître certains des éléments qu’il contient, avant même d’avoir commencé sa lecture.
En continuant à s’intéresser aux classiques en dehors de l’école, on dénichera, à