Iveme republique
A La fin du tripartisme et la crise de 1947
« année terrible »
En novembre 1946 ont lieu les premières élections à l’Assemblée nationale : le PCF redevient le premier parti politique en France (28,2 % des suffrages exprimés !), devant le MRP. Les socialistes sont ceux qui perdent le plus de voix. Ces trois partis recueillent près des trois quarts des sièges. La collaboration du tripartisme peut continuer.
Au début de l’année 1947, l’atmosphère politique est assez bonne. Dix mois plus tard la France est balayée par une véritable tourmente sociale qui a bien failli faire sombrer la
IVe République. La combinaison des difficultés économiques (redémarrage lent des productions agricole et industrielle, augmentation continue des prix…), sociales (logement difficile, manque de produits de première nécessité, rationnement,…) et internationales (débuts de la guerre froide et de la guerre d’Indochine) ont des effets négatifs sur la vie politique nationale.
La rupture du tripartisme par le renvoi des communistes du gouvernement. Le divorce a lieu sur des questions économiques et sociales. Le gouvernement du socialiste Ramadier confirme le maintien du blocage des salaires. Les députés et les ministres communistes votent contre cette politique.
Le gouvernement ne peut continuer dans ces conditions. La situation est paradoxale car les ministres communistes refusent de démissionner. Par un décret du 5 mai 1947, Ramadier met fin à leurs fonctions.
Le renvoi des ministres communistes résulte donc d’une décision du Gouvernement. Les socialistes consentent à