Jacques le fataliste de diderot - commentaire épilogue : "et moi, je m'arrête [...] que je me suis tromper."
Axes de lecture : Cet extrait constitue les premières lignes de l’épilogue qui retiennent l’attention du lecteur par leur aspect désinvolte, par leur portée parodique et par le fait qu’au lieu de clore l’œuvre, elles la laissent ouverte.
I – Un épilogue désinvolte 1 – Un récit sans dénouement
Le récit s’achève presque comme il a commencé : par une référence aux amours de Jacques, dont le lecteur s’amuse et s’agace de ne pas vraiment les connaître après plus de trois cent pages. Comme si ses amours n’avaient été qu’un prétexte à une ample conversation sur tous les sujets, du plus léger au plus grave. Déçu dans son attente, le lecteur n’est pour autant guère surpris depuis le temps que Diderot lui promet l’histoire des amours de Jacques pour à chaque fois en reporter le récit. Tout se passe comme si l’œuvre ne devait jamais recevoir un dénouement. 2 – Les justifications de Diderot
Diderot se justifie par deux arguments : * Le premier relève d’une apparente vraisemblance : faignant, comme il le fait depuis le début, d’être non le romancier créateur de ses personnages, mais leur observateur et compagnon de route invisible, il assure avoir dit tout ce qu’il savait d’eux. * Le second d’une apparente logique : Jacques n’a-t-il pas dit « cent fois qu’il était écrit là-haut qu’il ne finirait pas l’histoire » de ses amours ? Tout ce passe comme si le récit était lui aussi marqué par le fatalisme.
II – Un épilogue parodique 1 – Une satire des procédés à la mode