JACQUES REDA : ALLER AUX MIRABELLES : CODACOMMENTAIRE La coda est le mouvement sur lequel s’achève un morceau de musique. On ne s’étonnera pas alors que Jacques Réda, poète lorrain passionné de Jazz, ait intitulé ainsi le poème qui clôt son ouvrage Aller aux mirabelles , édité en 1991. Il raconte dans ce livre une semaine passée à Lunéville où il est né. Il y retrouve sa famille et les lieux de son enfance. Dans « Coda », il évoque la relation qu’il entretient avec sa ville natale. Nous pourrons alors nous demander ce qui fait la singularité et la complexité de cet attachement. Nous étudierons …afficher plus de contenu…

De plus, son destin est lié à celui des autres : « nous irons tous ensemble aux mirabelles » affirme-t-il au vers 44. En retournant à Lunéville, il retrouvera sa famille, ses amis d’enfance et c’est ce qui explique aussi son lien indéfectible à sa ville. Elle lui permet de rompre sa solitude, le pronom « nous » remplaçant enfin le pronom « je ». Par ailleurs, sa ville natale retrouve aussi son identité. Il évoque une ville en lien avec la nature et l’allusion aux mirabelles, fruit emblématique de la Lorraine laisse imaginer une petite ville de cette province. « Aller aux mirabelles » apparaît même comme un projet de vie et cela s’oppose aux lieux de …afficher plus de contenu…

Ce texte constitue aussi un achèvement en ce sens que l’écriture du poème a permis à l’auteur de dessiner les contours d’une identité qui lui échappait. La nostalgie d’un lieu ou d’une époque sont très courants en poésie. Au XVIème siècle par exemple, dans le poème « Heureux qui comme Ulysse », extrait