"Je déteste les victimes quand elles respectent leur bourreau." J.P Sartre

Respecter son bourreau, sujet controversé et souvent incompris par bon nombre d'entre nous faute d'avoir vécu une situation semblable à celle de la victime, et pourtant, malgré l'incompréhension, ce phénomène est plus fréquent qu'on ne le pense. En voici une preuve concrète, l'affaire Natascha Kampusch.
Natascha est une jeune autrichienne âgée de 10 ans. Le 2mars 1998, elle quitte Donaustadt pour aller à l'école mais elle n'y arrivera jamais.
Natascha est alors portée disparue et des témoins rapportent l'avoir vue monter dans un mini bus blanc. Une enquête est alors ouverte et les recherches débutent. 776 fourgonnettes sont examinées y compris celle du ravisseur mais celui-ci donne l'explication plausible qu'il utilise le mini bus pour transporter des matériaux de construction. Huit ans d'enfer vont alors commencer pour Natascha, huit ans pendant lesquels elle sera retenue prisonnière dans la cave de la maison avec seulement un lavabo, un lit, un bureau, des toilettes et aucune lumière naturelle. La pièce étant fermée avec une porte en acier, indestructible. Pendant deux ans, Wolfgang Přiklopil, son ravisseur, ne lui a pas permis de sortir de cette cache, même la nuit. Petit à petit, il lui a donné l'opportunité d'avoir accès à d'autres pièces de la maison et l'autorisait même à aller dans le jardin la nuit mais toujours accompagnée. Il lui rappelait souvent qu'à la moindre tentative d'évasion, il n'hésiterait pas à la tuer. Elle était quelques fois autorisée à sortir de la maison et un jour il l'a même emmenée de force faire du ski. Malgré ces rares sorties, ses journées étaient assez chargées. En effet, sa vie était rythmée par son levé, la préparation du déjeuner, faire le ménage et discuter avec son ravisseur. Il lui apporte, après quelque temps, des magazines pour qu'elle s'informe, elle écoute la radio et regarde la télévision qui sont devenus ses seuls contacts