Je ne sais pourquoi
La correspondance entre l'oiseau et le poète s'établit dès les premières strophes "Mon esprit amer d'une aile inquiète et folle vole vers la mer" ou encore "elle suit la vague ma pensée", comme le vol de la mouette peut suivre le mouvement de la mer. L'image principale est donc celle de l'oiseau.
C'est une image plutôt négative. Son vol n'évoque aucune grâce, aucune majesté, aucune ampleur c'est "une aile d'effroi". Il est chargé de tristesse : c'est une mouette "à l'essor mélancolique". C'est une image changeante, tourmentée. La mouette est balancée par le vent, l'aile est "inquiète et folle".
Tout semble être l'expression du paysage intérieur de Verlaine. Il y a bien superposition de la mouette et de la pensée de l'auteur : "elle suit la vague ma pensée.
La description de l'oiseau est bien subjective, elle laisse transparaître les sentiments du poète.
Les deux sizains encadrent un quintil et les effets de la variété des mètres et des strophes apportent une musicalité au poème. Les deux sizains se font écho et constituent comme un refrain dont l'amorce était déjà inscrite dans le premier sizain.
Des effets de répétitions comme "crie"vers 18 et 22, des allitérations comme "soleil" vers 12 et "sommeil" vers 17 et "tristement" vers 18 et 22 contribuent à renforcer cette musicalité.
Il existe aussi une différence de rythme qui exprime les fluctuations des sentiments et de l'humeur du poète, les vers 12 à 17 évoquent plutôt un espace de gaïété,