Hyper choyés, objet de surinvestissement parentaux, les jeunes chinois issus de la politique de l’enfant unique mise en place en 1979 ressemblent beaucoup aux enfants rois des pays occidentaux. Avec cependant des contraintes familiales importantes pour chaque enfant de n’importe quel sexe.
Ces enfants sont seuls pour assumer le rôle d’unique descendant. Cette position les rends particulièrement précieux et leur a valu les surnoms de « petits empereurs » et « petites princesses » ou bien de « petits soleils ». Seuls représentants de leur génération au sein de leur maison face à des adultes plus nombreux (plusieurs frères et sœurs ), ils ont acquis une place centrale. La famille étendue retrouve alors une place primordial afin de compenser le manque de frères et sœurs. Néanmoins la politique de l’enfant unique a de nombreuses conséquences considérées comme néfaste par la population chinoise. On dit constamment que les petits empereurs sont trop « gâtés » , « difficiles » , « égoïstes » , « solitaire » voire « asociaux « , et « peu indépendant » . Certains deviendraient même de véritables petites tyranneaux, n’hésitant pas à s’exclamer: « Tout le monde doit m’obéir ! » Les enfants uniques ont effectivement pris l’habitude de manifester leurs désirs, leurs sentiments et leurs émotions avec force enclenchant parfois des caprices et des colères en pleine rue. Car les « petits empereurs » sont surs d’être irremplaçable. Mais même en grandissant ils continuent d’exprimer vivement leur désaccord face aux attentes de leurs parents. De nombreux sacrifices sont donc faits pour rendre la vie de l’enfant plus agréable. Par exemple les générations précédentes ont généralement dû partager un espace réduit, les enfants unique ont leur propre pièce. Même lorsque l’appartement est petit, les parents dorment sur le canapé, laissant ainsi la chambre à leur enfant. Mais si ces comportements peuvent finalement ne pas nous paraitre particulièrement extravagants, ils désarçonnent