je sais que....
De plus, le texte n’est pas suffisant pour représenter une pièce dans son ensemble. Il manque le décor, indispensable pour situer le lieu dans l’espace et dans le temps. Ainsi, l’antique temple à la romaine dans la scène finale de Dom Juan lui confère une dimension de châtiment divin, chose qu’on ne peut remarquer au premier abord à la lecture de la pièce mais qui marque tout de suite l’esprit du spectateur dès l’acte III lors de la représentation. Il en va de même pour les costumes, qui annoncent avant même que le personnage n’ouvre la bouche son caractère et ses ambitions. Ainsi le célèbre Arlequin de la Commedia Dell’arte, habillé très souvent de façon colorée et excentrique, ayant le phrasé rapide et instinctif, comique, parfois décalé, est le personnage type que l’on reconnaît à sa première apparition sur scène et que l’on peut tout de suite cerné.
Puisque nous en parlons, si le théâtre n’était pas fait pour être joué, comment pourriez vous nous expliquez, cher professeur d’où vient le succès de la Commedia Dell’arte, qui a duré jusqu’au dix huitième siècle ? Ce théâtre, basé sur un jeu d’improvisation, de mouvements, de corps, de gestes, de grimaces, et très peu sur un canevas, qui était aussi court que simpliste ne montre-il pas l’engouement des spectateurs pour le spectacle et non pour