"Je vis, je meurs" louise labe
907 mots
4 pages
Louise Labé, surnommée « La Belle Cordière », fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. « Je vis, je meurs » est le huitième sonnet du recueil Elégies et sonnet, composé au total de 24 poèmes. Les sujets de ses poèmes ont inspiré de nombreuses rumeurs. On croit que ce poème est composé à propos d'Olivier de Magny, avec qui elle avait une liaison adultère. Comme tous les autres sonnets, il porte sur l’amour et sur la douleur. Ce poème célèbre l’amour tout en décrivant les tourments qu'il fait endurer à celui ou celle qu'il possède. Il exprime le conflit intérieur entre la peine et la joie de l’amour. Même que les idées semblent étranges et un peu folles, la structure stricte du poème impose l'idée d'un ordre dans le désordre de la passion. Ce poème est un sonnet, mais il est écrit en décasyllabe au lieu de vers alexandrins, avec deux quatrains et deux tercets. Il y a des allitérations en [m] du vers 9 (« Amour inconstamment me mène »). Elle fait des rimes embrassées dans les quatrains et les rimes croisées et plates dans les tercets. Le poème a seulement quatre rimes différentes : « oie », « ure », « ène/eine/aine », et « eur ». Cela donne une impression de mélodie qui vient renforcer le registre lyrique et la sensation d’une structure en boucle du poème. Les rimes finales en « eur » rappellent le lecteur du début et titre de ce poème, ce qui augmente la circularité de ce poème. Les deux premiers quatrains sont construits sur le parallélisme et l’antithèse. Ils décrivent l’état physique et l’état mental. Les sentiments sont forts et extrêmement opposés. Dans le premier quatrain on remarque l'opposition du chaud et du froid : «brûle» et «noie», «chaud» et «froidure». Mais comment est-ce qu’on peut se brûler dans l’eau ? Comment est-ce qu’on peut sentir les deux températures opposées en même temps ? Le « et » entre les actions opposées peut exprimer aussi bien la succession que la simultanéité. Elle fait un ensemble de