Jean de sponde
Intro :
Ce texte est un sonnet écrit par Luis de Gongora en 1613 qui appartient à l’ensemble des Solitudes qui devaient à l’origine être composé de quatre éléments mais qui n’en contiendra finalement que deux.
Dans ce poème, nous retrouvons les thèmes chers à l’art baroque dont Gongora est l’un des représentants les plus célèbres. L’amour, la mort, la fuite du temps qui passe sont traités dans ces quelques vers.
Ici, l’auteur s’adresse directement à la femme aimée qui surpasse toute les autres mais qui n’est pas à l’abri de l’usure du temps.
Pbq :
Nous étudierons, dans une première partie la figure de la femme aimée dans l’univers baroque, puis nous analyserons le motif de la fuite du temps dans ce poème amoureux.
I : Une femme exceptionnelle :
a)
Toute au long du poème, Gongora s’adresse à la femme aimée dont il vante la beauté sans pareille et à côté de laquelle la nature elle-même semble pâlir. Ce motif est très courant dans la poésie du XVI éme siècle. On le retrouve également chez des poètes comme Ronsard.
Le poème est bâtit sur des comparaisons balisées par l’anaphore « tandis que » qui revient au vers 1,3,5,7. La comparaison tourne forcément à l’avantage de la jeune femme qui l’emporte sur le soleil, sur le cristal le plus fin ou sur les fleurs les plus parfumées.
« œillet » vers 6. La jeune femme semble ainsi plus belle et plus fraiche que les éléments les plus rares de la nature ce qui explique son succès « Vont après toi plus d’yeux qu’après l’œillet précoce »
b) Une femme dédaigneuse :
Pourtant, cette beauté s’accompagne d’une grande froideur
Les termes marquants cette froideur jalonnent le poème « mépris » vers 3 », « triomphe » et « avec un frais dédain » vers 7. Celle-ci, est fière de sa beauté qui met tout le monde à ses pieds, mais pour autant le vocabulaire employé ici laisse deviner que la belle refuse d’accorder ses faveurs. Cette rigueur s’oppose aux