Jean luc martin 69-81
Préface de Serge BERSTEIN :
Il aborde désormais la période complexe qui s’étend de la démission de Charles de Gaulle en 1969, à l’élection à la présidence de la république de François Mitterrand en 1981 : du Gaullisme au Socialisme.
Thèse de l’ouvrage : « Le secteur de l’éducation physique devrait être l’objet de tous les soins, est le domaine d’un mécontentement permanent, d’affrontements sévères et d’une crise perpétuelle »
Chapitre 1 : La « nouvelle donne des années » 70
Dans un contexte politique marqué par la succession u général De Gaulle par Georges Pompidou, la première visant l’EPS concerne la suppression des Ecoles Normales Supérieures d’Education Physique (ENSEP) par le décret du 5 juin 1969. Le secrétaire d’Etat, Joseph COMITI, se refuse à leur reconnaitre un statut universitaire et ne considère pas nécessaire d’établir « un professorat supérieur en EPS ». En outre, les ENSEP lui paraissent être des fiefs gauchistes ou le courant le plus proche du PCF au sein du SNEP se livre intensément à un travail de recrutement. En contrepartie est fondée une nouvelle ENSEP, sans statut universitaire, destinée aux enseignants déjà titulaires du CAPEPS.
Le rapprochement du SNEP avec les partis de gauche s’appuie en outre sur le soutien qu’apportent ces derniers à l’intégration des enseignants d’EPS à l’éducation nationale. C’est un véritable dialogue de sourds qui s’instaurent entre le secrétaire d’Etat et les représentants des enseignants d’EPS tournés vers l’activité.
Les pouvoirs publics tentent néanmoins de répondre aux attentes d’une opinion publique au sein de laquelle se développent les pratiques sportives et sensible au « modernisme pédagogique ». COMETI présente ainsi « le tiers temps pédagogique » comme le signe d’une politique volontariste inscrite dans le projet de « nouvelle société » proposé par le