Jean Moulin étant en âge de se battre est mobilisé en avril 1918 et il est affecté au régiment du deuxième génie à Montpellier. À peine arrivé dans les Vosges après sa période de formation, l'armistice est déclaré. Jean Moulin est ensuite affecté à Verdun puis à Chalon-sur-Saône, en exerçant un peu tous les métiers de menuisier, à terrassier en passant par téléphoniste. Démobilisé en novembre 1919, il retourne dans sa région et entre à la Préfecture de Montpellier tout en poursuivant ses études et en obtenant sa licence de droit en 1921 tout en étant chef-adjoint de cabinet à la Préfecture. L'année suivante, il part en Savoie en étant un très jeune chef de cabinet de Préfecture puis devient sous-préfet d'Albertville jusque 1930. Là encore, il est le plus jeune sous-préfet de France. Muté ensuite à Châteaulin dans le Finistère, il va parallèlement se tester à la caricature. La carrière de Jean Moulin décolle vraiment en 1932 quand le radical- socialiste Pierre Cot, proche des Communistes, l'appelle et le nomme en tant que Chef-adjoint aux Affaires Etrangères.
En 1933, alors qu'Hitler prend de l'ampleur en Allemagne, Jean Moulin est sous-préfet à Thonon-les-Bains tout en étant toujours chef de cabinet de Pierre Cot, au ministère de l'armée de l'Air. L'année suivante, Jean Moulin est sous-préfet de Montargis et secrétaire général de la préfecture d'Amiens. Son parcours extraordinaire le conduit à être à nouveau chef du cabinet du Ministère de l'armée de l'Air en 1936 lors du Front populaire. Il s'illustre alors en aidant les antifranquistes et en leur envoyant des aides.
Décidemment en avance sur son temps, Jean Moulin devient le plus jeune Préfet de France en étant nommé à Rodez à l'âge de 38 ans puis en devenant Préfet de Charente l'année suivante. Arrive la Seconde Guerre mondiale et Jean Moulin est Préfet d'Eure-et-Loir à Chartres en 1939. Sous le gouvernement de Vichy, il s'insurge en s'opposant aux Allemands coupables du meurtre d'une troupe de