Jeff koons à versailles
C’est sans doute pour faire face à une baisse du pouvoir d’achat, que le ministère de la culture a décidé de lancer une opération intéressante.
Combiner la visite d’un lieu historique, d’un bijou du patrimoine, avec un défilé d’œuvres contemporaines pour 13,50€ seulement, une affaire. Trêve de plaisanterie, parlons seulement de Jeff Koons comme d’une guest star au palais.
En effet, en ce moment, même, et jusqu’au 14 décembre, l’artiste américain vouant un amour particulier pour le clinquant, et dont les productions nous proposent de rentrer dans un état de béatitude adulte, crée un petit, mais costaud, bouleversement chez les êtres grinçants allergiques au changement.
Pourtant, c’est une belle surprise, car Koons nous présente à travers son travail, le brillant, les paillettes, bref, une apologie de la société de consommation, mais plutôt dans le genre ringard, voir même frôlant le mauvais goût. Afficher cette exposition à Versailles, c’est un peu comme faire raisonner passé et moderne, mais ce mélange audacieux, va chercher, à mon avis, d’autres aspects plus importants pour intéresser le client. On ne vient plus visiter le château de louis XIV, mais rencontrer Mickael Jackson, tout d’or brillant, allongé comme un dieu.
On est sous le choc en découvrant une gigantesque statue de fleur, une sorte de tête de vache-dragon, rappelant les chars du carnaval, dés notre entrée dans les somptueux jardins, et notre regard cherche désespérément une banderole où serait inscrit bienvenue à Versaillesland.
Mais pourquoi cette transformation d’un lieu sacré, pourquoi introduire ces œuvres martiennes ? Koons serait’ il devenu l’artiste moderne du roi, a t’il la prétention de se considérer comme un artiste de cour ? Il revisite une sorte de BLING-BLING, et confronte le style envahissant et royal de l’époque avec le tape-à-l’œil du XXIe siècle. Cette exposition n’est pas seulement kitsch, mais revisite Versailles à travers une sorte de