jghuigugyfy
-par le langage : comique lié au langage du corps, considéré comme bas : « Cornegidouille, merdre »; aux blasphèmes, impossibles chez un roi qui représente Dieu sur terre ; comique des redondances, hyperboles.
-par le comique de situation, engendré par la vitesse d’enchaînement des actions : un paysan annonce l’arrivée imminente d’Ubu, et Ubu défonce la porte à la fin de sa phrase. Le ramassage des « finances » se fait aussitôt après un dialogue en stichomythie ; Ubu parle et proteste quand un paysan prend la parole en lui reprochant de parler tout le temps : la mauvaise foi est terrible mais fait rire.
-par le comique de geste : Ubu ramassant lui-même la finance ; la bataille finale (gifles, mêlée de rugby, kung fu etc..
Phrase-thèse : Dabns cette farce, tout peut être pris au tragique : l’abus de pouvoir, le peuple acculé à la révolte, les 800 nobles et magistrats déjà tués, la bassesse et la vulgarité du tyran constituent aussi bien une parabole sur la tyrannie, qui passe par l’exagération. Mais l’hybris classique du héros tragique est ici mue par des intérêts d’argent, thème de comédie. Pourquoi ce renversement ou cette contradiction des genres ?
3-Dénonciation du tyran moderne.
-Ubu roi n’est pas un drame historique , puisque la didascalie indique une Pologne imaginaire ; en 1888, la République est définitivement instaurée depuis 18 ans, et c’est la veille du centenaire de la révolution de 1789. C’est l’époque aussi des conflits sociaux (Germinal date de 1885).Les gens au pouvoir ne sont plus des rois, ni des aristocrates, mais des bourgeois, des paysans enrichis par la distribution des terres au siècle précédent. Et cette classe-là peut exercer une tyrannie bien pire que celle des monarques traditionnels, qui se devaient de protéger le peuple, qui devaient aussi assumer la grandeur d’une famille, d’un nom. En 1888, seul l’argent est moteur de tout.
Mais de ce fait, un tyran n’ayant aucun