Sueur froide dans la nuit.Le ciel s’obscurcissait dans ma ville. C’était un soir d’hiver comme les autres, un lundi. Je revenais du lycée, sur les coups de six heures. Seulement, ce soir-là, je passai devant une boutique que je n’avais jamais remarquée auparavant. L’enseigne indiquait : « Antiquités en tout genre ». Elle se trouvait dans une rue peu fréquentée, mais aucun passant ne semblait se rendre compte de sa présence ; personne ne lui adressait le moindre coup d’œil. Comme il était déjà tard, je tâchai simplement d’en mémoriser l’adresse : 12, rue des Kalyfas. Je m’approchai, et je réalisai qu’elle était encore ouverte, malgré les apparences. Aucun horaire n’était affiché, alors je poussai la porte et entrait dans la pièce. Une lumière tamisée éclairait de hautes étagères, sur lesquelles étaient entreposés des tonnes de bibelots. Mon regard fut retenu par une boîte mystérieuse. La voix de l’antiquaire me sorti de mes pensées. C’était une femme à qui on ne pouvait donner aucun âge ; « Cela vous intéresse ? » m’interrogea-t-elle. – « Qu’est-ce que c’est, exactement ? » répondis-je. Je désignai le coffret. « Oh ! Je l’ai depuis longtemps, bien longtemps… On raconte qu’il détient les secrets des rêves et de l’inconscient. Celui qui aurait en sa possession cette boîte pourrait voir des choses que le commun des mortels ne peut discerner… Son acte serait toutefois irréversible et très peu de gens pourraient maîtriser un tel don, sans sombrer dans la folie. Mais, vous m’avez l’air bien trop sérieux pour croire à de telles prophéties… N’est-ce pas ? ». Malgré le discours de l’antiquaire, j’acceptai de m’offrir cette fameuse boîte. Tout doucement, je soulevai le couvercle. Une sensation bizarre me parcouru. Je sortis de la boutique et inspirai l’air frais de la rue, essayant de mettre de l’ordre dans mes idées. Je rentrai chez moi, et voulus oublier cette mésaventure sans y parvenir : le rire mystérieux de l’antiquaire résonnait dans ma tête. Alors, je m’affalai