L’ASPIRINE
Histoire :

Antiquité Son histoire a plus de 4000 ans. C'est le médicament le plus consommé au monde. Aujourd'hui encore on lui découvre de nouvelles propriétés. Son parcours commence il y a plusieurs millénaires avec les Sumériens qui utilisaient les feuilles de saule comme antidouleur. Depuis l'Antiquité, l'écorce de saule est connue pour ses vertus curatives. On avait retrouvé dans un papyrus égyptien datant de 1500 av. J-C des traces de décoction des feuilles de saule. Les médecins et autres thérapeutes de la Grèce Antique remarquaient également que la décoction des feuilles de certaines plantes entraînaient l'atténuation de certaines douleurs, comme la fièvre. Hippocrate (460-377 av. J-C), médecin grec, administrait des préparations comme des tisanes à base d'écorce de saule blanc, cette écorce soulageant les douleurs et les fièvres. Théophraste était un élève et un ami d'Aristote qui a regroupé dans une liste toutes les plantes ayant les mêmes propriétés thérapeutiques. Dioscoride, médecin, pharmacologue, et botaniste grec, prescrivait contre la podagre (maladie de la goutte) une décoction d'écorce et de feuilles de saule blanc. Les propriétés du saule sont aussi connues des Romains, salix est le nom du saule en latin.

Le XVIème siècle
Le siècle propice aux voyages pour découvrir le monde. Des marins rapportèrent en Europe l'histoire d'un « arbre à fièvre » poussant en Amérique Latine, cultivé par les Indiens. Un moine péruvien, Calancha, décrivit en 1633 la façon dont l'écorce, réduite en poudre, guérissait les fièvres. En Europe cette poudre fut connue sous le nom d'écorce du Pérou. Pendant deux siècles elle fut utilisée jusqu'à ce que l'on puisse extraire le principe actif de ce produit, la quinine. En 1763, Edward Edmund Stone, révérend anglais, présente un mémoire devant la Royal Medicine Society montrant le succès de l'écorce de saule dans le traitement des fièvres. Il y dit qu'il découvrit que l'écorce de saule avait les mêmes