Présentation John Fiske a grandi en Grande-Bretagne où il a étudié dans la prestigieuse université de Cambridge. Ce chercheur a enseigné en Australie et en Nouvelle-Zélande avant de s’installer aux Etats-Unis. En 2000, il a reçu le titre de professeur émérite de l’université du Wisconsin au sein de laquelle il a enseigné pendant douze années. Il y dirigeait le département des arts de la communication. Il est l’instigateur des Cultural Studies en Australie où il fut professeur dans les années 1980 à l’université de Curtin et aux Etats-Unis. Il a depuis pris sa retraite du monde universitaire pour se consacré avec sa femme à une carrière d’antiquaire. Il vit aujourd’hui dans le Massachussetts. Fiske rejette la notion de « public » et préfère celle de « publics ». Il y a pour lui plusieurs publics issus de milieux sociaux différents ayants leurs identités propres. C’est ce qu’il aborde dans le texte que nous allons étudiez, il y présente pour la première fois la « démocratie sémiotique » qui lui vaudra tant de critiques. Il s’intéresse à la réception et appui sa réflexion sur les travaux de Stuart Hall avec son modèle codage/décodage qu’il reprend en le confrontant avec la théorie du braconnage de Michel de Certeau. Il s’inspire aussi des travaux de Roland Barthes et son plaisir du texte. Dans l’article que nous allons étudiez, Fiske postule que le public décode les programmes grâce à sa capacité sémiotique, c’est le sens de sa formule de « démocratie sémiotique ». Iladopte une définition très large du « texte » qui désigne pour lui un large éventail d’objets et de pratiques. Il entend par texte « une construction signifiante de significations potentielles opérant à plusieurs niveaux ». De plus, de part sa mobilité, son instabilité et les articulations avec d’autres textes, le « texte » n’est pas figé et comprend aussi une intertextualité. En postulant « la textualité de la télévision et l’intertextualité du processus de fabrication de sens et de plaisir »