Jorge semprun
Beaumarchais Acte V scène 6 C’est dans la scène 6 acte V que le jeu de miroir et le chassé-croisé amoureux est le plus finement mis en scène dans le Mariage de Figaro.
I. Une mise en scène qui rend compte du comique Tout d’abord, nous remarquons qu’il s’agit d’une scène amusante, qui rend compte du comique. En effet dès le début, les répliques des personnages sont courtes, ce qu’on appelle une stichomythie. Cette dernière permet d’accélérer le rythme, de tenir le public / lecteur en haleine, mais permet également le suspense et, favorisent également une scène vivante. Donc, Le fil de l'intrigue y est simple mais le public est maintenu en "suspens" par ses méandres, ses surprises et ses rebondissements qui fournissent des situations comiques, des jeux de scène qui maintiennent le spectateur en haleine et constitue l'originalité de Beaumarchais. D’ailleurs, les ponctuations (« charmante ! » « Tu trembles ? ») permettent aussi la vivacité de la scène. Constatons une rupture du rythme à partir de la L22 à 34. L22 à 34, les répliques sont plus longues, afin de soutenir l’intérêt du passage explicatif. Le cadre spatio-temporel rend est un autre élément qui rend la scène comique : les personnages sont dans le noir dans une pénombre, et la situation est amusante étant donné que le comte n’est pas au courant qu’il s’adresse à sa femme et non à Suzanne. Dans cet extrait on peut donc parler de vaudeville. La situation du spectateur est ici une position surplombante (=dominante) qui lui permet d’avoir accès aux différentes scènes du jeu. Dans cette scène l’humour produit favorise le comique. Le comte apparaît ridicule. II. Une conception amoureuse Dès le début de la scène, nous constatons que le compte a recours à un vocabulaire galant et passionné pour séduire Suzanne. Il lui adresse donc des compliments, pensant qu’il s’agit de Suzanne. Il fait l’éloge de sa femme. Il y a donc une ironie. La plupart des phrases de la comtesse, sont à double ententes :