Joseph steib, peintre de résistance
Mais aussi le châtiment à venir, le Führer étant appelé à finir pendu au gibet tandis que l’Alsace retrouverait sa douceur de vivre dans des accents rappelant la fraîcheur des tableaux du Douanier Rousseau. une vision aussi naïve que féroce du régime nazi, de ses hauts dignitaires et de l’insupportable joug infligé à l’Alsace. Le fonctionnaire sans histoires, qui avait fait des études d'art et s'était fait un petit nom avant-guerre, n'a pas supporté l'occupation de sa région et bien sûr les idées du …afficher plus de contenu…
Si elle avait été découverte par les nazis, cette huile sur carton exposée dans « L’art en guerre » aurait valu la mort à son auteur, Il projette sur ses toiles ses espoirs mais aussi ses désirs de vengeance, en représentant Hitler défiguré, ensauvagé, pendu, jugé par le Christ et jeté dans les flammes de l’enfer. Pétri de valeurs religieuses, Steib fait du dictateur nazi l’Antéchrist, le Mal absolu. La charge est radicale, violente. A posteriori, on rapprochera Steib de la « peinture de résistance » allemande représentée par Otto Dix qui n’a jamais pris pour cible le « Führer » de façon aussi directe. Le buste d’Hitler peint en conquérant, un personnage colossal à la figure déformée, affublée de multiples formes animalières et de traits grotesques. Hitler est caricaturé et son œuvre destructrice décrite avec rudesse mais