Jour de mariage
Au bout de cette table, embellie par la mère de la mariée d'une nappe blanche comme neige qu'elle avait faite elle-même, de fleurs violettes, blanches, et roses, une décoration qu'elle avait faite avec tout l'amour maternel qu'elle pouvait donner. Si heureuse qu'elle était, de voir sa fille quitter le nid familial de ses propres ailes. C'est tout ce qu'elle demandait pour son seul enfant, trouver le bonheur dans l'amour, si tendre et si doux, de l'âme soeur. Cela faisait son bonheur à elle de la voir ainsi, maquillée telle une princesse, ses cheveux ondulés brillait à la lumière du couché de soleil, sa robe assortie à ses yeux, aux bras de son mari, au bout de cette table.
Ils se disaient des secrets à l'oreille, tout doucement, ils riaient seuls dans leur coin, ils se serraient dans leurs bras, faisaient de chaque instant le dernier qu'il vivaient main dans la main, ensemble. Ils étaient heureux. Ils se lançaient des regards, on pouvait presque entendre le battement de leur coeur. Ce jour était leur jour, plus rien ne comptait, ni les impôts, ni l'emprunt à la banque pour leur maison, ni les invités, ni même notre vieille tante qui regardait avec tendresse ses petits enfants jouer au bord du grand lac.
Elle veillait sur eux, comme si ils étaient les joyaux de la plus haute valeur. Elle essuyait soigneusement les blessures de l'un, donnait un verre de jus à l'autre, puis racontait des histoires à tous. Elle les avait vu pleurer, rire, chanter, s'épanouir, dormir, rêver, grandir. Elle connaissait chaque recoin de leurs émotions, chaque regard et sa signification. Ses petits enfants, sa raison de sourire, de vivre. Elle parlait de papa et maman qui venaient de se marier à la petite Julie, qui imaginait