Journalisme
DANS LES PLANS DE CODEVELOPPEMENT
Les incessantes images sur les milliers de ressortissants subsahariens entassés dans des pirogues de fortune ou défiant des fils barbelés pour rejoindre l’Europe devraient inciter à quelques réflexions. Devant l’impuissance voire le désintérêt des uns pour contrôler leurs forces vives, dans la détermination des autres pour enrayer cet afflux d’immigrants ‘‘indésirables’’- la dernière en date celle de l’immigration "choisie" voire "concertée" chère à Nicolas Sarkozy - les pays africains concernés et l’Union européenne au-delà des stratégies affichées devraient tenir compte d’un fait marquant : les ravages des images (télévisions) occidentales dans les pays africains. Celles-ci demeurent démonstratives de ce que disait RIMBAUD : « La vraie vie est ailleurs ! ». Qu’on le sache, l’image n’est pas seulement dangereuse parce qu’elle peut être truquée ou simplement trompeuse, mais surtout parce qu’elle a un pouvoir anesthésiant : elle porte sa propre évidence et n’a pas besoin d’être prouvée, on l’a met en mémoire sans examen, sans contestation. Parvenir à contrebalancer un tel diktat de l’image - qui reste sans doute l'une des causes de nombre de départs - exige la nécessaire contribution des pays occidentaux et de la francophonie en particulier à moderniser des systèmes d’enseignement africains à travers l’introduction d'une "culture audiovisuelle". C’est ainsi que l’on parviendra à faire des médias et de la télévision en particulier non pas uniquement un espace promoteur du monde occidental éclatant et merveilleux, envié et attirant - pour des jeunes et bien d’autres aventuriers obsédés par le rêve de l’Eldorado - mais plutôt un moyen efficace de communication, d’information et d’éducation en Afrique.
La télévision : un média envahissant de plus en plus hégémonique
Depuis l’avènement de la démocratisation amorcée au