Journalistes victimes de leurs actes
Taoufik Ben Brik et Slim Boukhdir, deux des journalistes victimes du pouvoir en Tunisie :Ces trois journalistes se sont particulièrement mobilisés ces dernières semaines afin de dénoncer les pratiques et actes contraires aux normes internationales qui se sont multipliés dans le contexte électoral, et nos organisations craignent que les actes de répression dont ils sont l'objet fassent partie "des mesures" annoncées par le Président Ben Ali "contre quiconque émettra des accusations ou des doutes concernant l’intégrité de l’opération électorale, sans fournir de preuves concrètes". Le Président tunisien a par ailleurs stigmatisé, à la veille du scrutin du 25 octobre 2009, ceux qu’il avait qualifié de "minorité infime de Tunisiens qui dénigrent leur pays en s’appuyant sur des parties étrangères". Ainsi, le 29 octobre 2009 vers 13h00, M. Taoufik Ben Brik, journaliste et membre fondateur du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), a été écroué au centre de détention préventive de Bouchoucha, suite à sa convocation au commissariat un peu plus tôt dans la matinée. M. Slim Boukhdir, journaliste et membre fondateur de l’association de défense des libertés “Liberté et équité”, a été victime d'un enlèvement devant chez lui par des inconnus en civil, qui lui ont bandé les yeux, l'ont forcé à monter à bord d'un véhicule puis l'ont conduit sur la colline du Belvédère (hauteurs de