Jules bonnot
Jules Joseph Bonnot est né à Pont-de-Roide (Doubs) le 14 octobre 1876. Sa mère décède le 23 janvier 1887 à Besançon alors qu’il n'a que dix ans. Le père de Jules, ouvrier fondeur, analphabète, doit alors assumer seul l’éducation du garçon. Les études de ce dernier se passant mal, il abandonne vite l’école.
À quatorze ans, il entre en apprentissage. Il n’est pas très motivé par ce travail pénible et se dispute souvent avec ses patrons successifs. En 1891, à quinze ans, Bonnot est condamné pour la première fois pour pêche avec engin prohibé, puis en 1895 à la suite d'une bagarre dans un bal. Il se marie après son service militaire en 1901 avec Sophie, une jeune couturière, avec laquelle il part pour Genève. Son frère aîné se suicide par pendaison en 1903 à la suite d'un amour déçu1.
Engagement anarchiste
Jules Bonnot, sa femme Sophie et sa fille (photo d'avant 1906).
Héritier de l’apacherie, c’est à la Belle Époque que Bonnot commence à militer pour l’anarchisme. Il se fait renvoyer des chemins de fer de Bellegarde à suite de son engagement syndical et politique, désormais plus personne n’accepte de l’engager. Il décide alors de partir pour la Suisse. Il trouve un poste de mécanicien à Genève et sa femme tombe enceinte. Mais l’enfant, Émilie, meurt quelques jours après l’accouchement. Bonnot milite toujours pour l’anarchisme et acquiert une réputation d’agitateur. Il est alors expulsé de Suisse1.
Ses dons en mécanique lui permettent cependant de retrouver rapidement un emploi chez le grand constructeur automobile Berliet de Lyon. En février 1904 sa femme accouche d’un second enfant. Les convictions politiques de Bonnot restent vivaces : dénonçant les injustices et menant des grèves, il s’attire les foudres des patrons. Il décide alors de quitter Lyon pour Saint-Étienne. Dès cette époque, il est fiché par la police comme « très violent et méchant »2.
À Saint-Étienne, il est mécanicien dans une firme reconnue. Il loge avec sa famille