Julien empereur romain
Ses origines
Neveu de Constantin Ier, qui est le demi-frère de son père Jules Constance, il est le dernier survivant, avec son demi-frère Gallus, de la branche cadette des descendants de l'empereur Constance Chlore. La mère de Julien est la très jeune Basilina, qui décède quelques mois après l'avoir mis au monde[1]. Sa date de naissance est incertaine, novembre ou décembre 331[ ]ou mai/juin 332.
A la fin de l'été 337, le décès de Constantin Ier laisse une succession non réglée. Julien a alors six ans, lorsque des soldats massacrent les membres de la famille impériale qui ne sont pas issus de Constantin. Seul Julien et son demi-frère Gallus, qui gît gravement malade dans un lit, sont épargnés. Tous les biens de son père sont confisqués par les trois successeurs de Constantin Ier, Constantin II, Constant Ier et Constance II que Julien considéra comme les instigateurs de ce massacre.
L'éducation de Julien est confiée à l'évêque Eusèbe de Nicomédie, qu'il suit peut-être à Constantinople quand celui-ci s'empare du siège épiscopal de la capitale, à moins qu'il ne soit resté relégué à Nicomédie. Il a pour pédagogue l'eunuque Mardonios, Goth d'origine, qui avait déjà été le celui de Basilina. Mardonios l'initie aux grands classiques de la culture grecque, Homère et Hésiode, et lui donne la passion de la lecture. Julien tiendra de son éducation stricte l'habitude humble de garder les yeux baissés et le mépris des spectacles publics[1], mais gardera un souvenir heureux de son enfance avec Mardonios.
À une date indéterminée, mais après la mort d'Eusèbe de Nicomédie en 341, Constance II assigne Julien à résidence sous la tutelle de l'évêque de Césarée Georges de Cappadoce dans la forteresse de Macellum en Cappadoce. Il y retrouve son demi-frère aîné Gallus. On estime que la différence d'âge (entre six et huit ans) et de tempérament ne fut pas propice à l'établissement d'une complicité affective. Ils y passeront six ans dans un isolement total,