Justice absolue
Absolu, relatif. Divin, humain. Opposition, telle est la relation historiquement reliant la parfaite justice divine ou absolue à la faillible justice humaine. Chose qui rend intriguant le sujet à développer « la justice absolue » . La justice : normes et règles qui consiste à rendre à chacun sa part légitime alors que l’absolu signifie l’absence de toutes restrictions et de limites. On peut dès lors s’interroger sur la complémentarité des deux notions : justice et absolu. Si l’on admet l’existence d’une justice absolue, ne serait-elle rien d’autre que le perfectionnisme d’une justice humaine ? Un horizon idéal ne pouvant être atteint par la société ? Alors à quoi bon servirait-elle ?! Nous tenterons de répondre à cette problématique en s’appuyant sur les œuvres au programme, notamment Les Choéphores et les Euménides d’Eschyle, les Pensées de Pascal et Les Raisins de la colère de Steinbeck . Cela revient à comprendre dans un premier temps l’aspect transcendant de la justice absolue pour ensuite déduire qu’elle ne pourrait être parfaitement appliquée dans une société telle que la nôtre. Finalement, nous verrons qu’une telle justice représenterait une sorte de danger à la liberté d’action humaine et deviendrait dès lors peu souhaitable.
Qualifier une justice d’absolue revient à lui attribuer un aspect divin et idéal. Ainsi, une justice peut être absolue si et seulement si elle s’appuie sur un fondement transcendant et religieux. Selon Eschyle , la justice ne peut être déraciner de son potager divin , elle y est ancrée . la justice vient d’en haut pour s’imposer aux hommes : c’est sur l’injonction de l’oracle qu’Oreste va tuer sa mère . De même pour Pascal qui pense que si les hommes découvrent en eux un instinct de justice c’est parce qu’ils se rappellent de leur nature pure avant la chute ou ils baignaient dans la justice divine , sous un ordre absolu et parfait . Steinbeck rejoint l’avis de Pascal dans la mesure ou la justice est