Jésus christ
Il y eut, dans les premiers siècles après la mort de Jésus de Nazareth, de multiples conceptions et interprétations de son message. De nombreuses discussions ont notamment porté sur l'articulation entre les natures divines et humaines de l'homme (en général) et de Jésus-Christ (en particulier)[1], un sauveur[2] qui sera considéré progressivement comme l'unique accès à Dieu. Si la conscience de cette réalité unique s'affirme relativement rapidement, la formulation ne va pas sans tâtonnements. Les différents rédacteurs du dogme d'une lente orthodoxie qui se construira au fil de différents conciles fondent leurs réflexions sur les textes de l'Ancien Testament et de certains évangiles, présentés dans une articulation cohérente, dont les différentes parties se complètent. Ce sera durant plusieurs siècles l'émergence et l'alternance d'opinions diverses qui se confronteront à travers les différents conciles convoqués par les empereurs romains[3] en vue de formuler avec une précision de plus en plus « chirurgicale » la foi de l'Église.
Les réponses élaborées sont diverses durant les 2 premiers siècles. La difficulté de bien connaître ces réponses tient au fait qu'elles ne sont connues que par l'entremise de ceux qui condamnèrent ceux qui les professèrent, i.e. les hérésiologues du IIe siècle. Une entrée dans ces mode de pensées s'est trouvée ouverte à partir de 1947, date de la découverte des papiers de Nag Hammadi.
Le premier siècle : de la résurrection du Messie à l'incarnation de Dieu [modifier]
Articles détaillés : messie et Résurrection (christianisme).
Dans les premières décennies qui suivent la mort de Jésus de Nazareth vers 30, ses disciples vont se constituer en petites communautés autour de deux croyances : celle que Jésus était le messie attendu par les juifs, et celle qu'il était ressuscité et était apparu à un certain nombre de témoins. Ce « mouvement des disciples de Jésus », par ses croyances en la messianité