kafka
L’extrait que nous allons traiter est issu du chapitre premier du Procès écrit par Franz Kafka -Le procès s’étalant sur 10 chapitre- .
Mais ici, on se situe dans un chapitre qui correspond à l’arrestation du protagoniste … Joseph K… responsable de banque… qui est arrêté inopinément, sans qu’on lui en précise les raisons, le matin de son anniversaire, par deux inspecteurs qui s’introduisent chez lui. Aux questions que leur pose K, le brigadier et les gardiens opposent leur ignorance et lui font comprendre qu’ils ne font qu’exécuter des ordres. Le sens du procès doit être dans cette première partie comprise au sens de processus voire de procédure et on se situe dans notre extrait au stade du début de la procédure judiciaire, où K n’est qu’un simple petit maillon d’une machinerie judiciaire lourde contre laquelle il est impuissant.
Ainsi on pourrait se demander comment dans cet extrait, JK va-t-il plonger progressivement dans une tourmente judiciaire irrévocable ?
Pour cela, nous verrons que ce processus passe notamment par une métamorphose de l’espace, qui donne naissance à une situation complètement figée, engluée au point qu’on en perd progressivement le fil, le sens y compris pour le lecteur.
I- Métamorphose de l'espace par (des intrus)
1) Un espace contaminé
D'emblée, ce qui frappe c'est la prise d'assaut de l'espace privé de J K. par des intrus qui viennent contaminer son propre environnement en un environnement oppressant. Ce sont 2 personnages à savoir “Franz” et “Willem”, apparus de nulle part, qui sont des fonctionnaires, inspecteurs relevant du cadre exécutif judiciaire qui se révèlent être les chefs d'orchestre de la transformation de ces lieux:
De quelle manière cela se manifeste t-il ?
Tout d'abord, on peut constater que dans l’espace initial de la pension où vit K, il y a normalement des espaces clos qui sont respectés. Or, dans ce cas précis, les inspecteurs ouvrent des portes qui