Kafka

264 mots 2 pages
[...] La faim, comme désir dont l’accomplissement est nécessaire à la survie, possède donc une dimension tragique. Pourtant, le comique du texte est présent à travers le fait que Gregor conserve sa manière de penser initiale. La notion de « faim », qui apparaît dans notre texte ligne 2, est lié syntaxiquement aux expressions « rendre supportable à sa famille » ligne 6 et 7 : son problème immédiat est donc éclipsé par la situation de sa famille par rapport à lui, qui s’exprime dans un vocabulaire euphémistique compte tenu de l’énormité du problème à affronter. [...]

[...] A présent, cette porte fermée pose une frontière nette entre soi-même et l’autre, frontière nécessaire et souhaitée. La seule à la franchir est Grete, qui devient le seul écho du monde extérieur, le seul contact, et le seul échange possible. Mais cet échange n’est pas positif pour Gregor, car son dégoût, parallèle à celui que peut ressentir le lecteur, se traduit explicitement, d’abord dans le recul initial face au corps d’insecte dépassant du canapé : la vision d’une petite partie augmente souvent le pouvoir monstrueux d’une image, et en cela le regard de la sœur est parallèle à celui du lecteur qui a accès à des gros plans du corps de Gregor : les « petites pattes », les « blessures », et le verbe « suçotant », qui nous donne une image fugitive de son ersatz de bouche, renvoient à des détails qui ne nous fournissent pas vraiment de vue d’ensemble, mais la construisent petit à petit, en insistant sur le caractère grotesque et sale de l’insecte.

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