Kaldor
halshs-00143948, version 2 - 8 May 2007
Alain Béraud1
KALDOR ET LA THÉORIE KEYNÉSIENNE DE LA RÉPARTITION
Résumé : Kaldor présente l’analyse qu’il fait de la répartition comme une théorie keynésienne. Son travail s’inspire, nous dit-il, des contributions de Keynes, dans le Traité de la Monnaie, et de Kalecki. Cependant, alors que Keynes et Kalecki développent des analyses de courte période, Kaldor décrit les caractéristiques d’un équilibre de longue période si bien que le mécanisme d’ajustement sur lequel il s’appuie, la flexibilité des taux de marge, est inapproprié. Pasinetti, en suggérant de l’article de Kaldor reposé sur une erreur logique et que la correction de cette erreur permettrait de montrer que le taux de profit — en équilibre de longue période — ne dépend que du taux de croissance naturel de l’économie et de la propension à consommer des capitalistes, relança le débat. Cependant, sa thèse apparaît comme douteuse. D’une part, l’équilibre qu’il décrit n’est pas unique et il se peut que, dans certaines circonstances, l’économie tende vers un autre équilibre dont les caractéristiques sont déterminées par la propension à épargner des salariés. D’autre part, l’idée que la fonction d’épargne proposée par Kaldor est logiquement incohérente est sans fondement. Enfin, l’hypothèse cruciale sur laquelle repose le raisonnement de Pasinetti, l’existence d’une classe d’individus qui tirent des profits la totalité de leurs revenus ne paraît guère caractériser de façon pertinente les systèmes économiques qui prédominent dans les économies développées. Mots clefs : Répartition, Kaldor, Keynes, Kalecki, Pasinetti Classification JEL : B22, E12, E25, O40
Alain Béraud, Théma, UMR CNRS 8184, Université de Cergy-Pontoise, 33 boulevard du Port, 95 011 CergyPontoise Cedex, beraud@u-cergy.fr, http://www.u-cergy.fr/beraud/.
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