Kali decapite
Autrefois déesse céleste à la pureté lunaire, Kâli n'a pas vu venir la jalousie des dieux envieux, qui l'ont décapitée, avant de descendre aux Enfers, rongés de remords, chercher corps et tête qui y ont roulé. Une ressemblance malencontreuse leur fait joindre le chef sacré au corps d'une prostituée.
Entraînée par la mémoire d'une chair débauchée, la déesse verse des larmes, tandis que la femme s'offre et jouit de la destruction sanguinaire qui naît dans son sillage.
A la fin , la jeune courtisane rencontre un sage sans âge en méditation, ce qui marque la fin du voyage. Elle lui confie ses sentiments contradictoires, il lui assure que la nature humaine vit de contradictions ; ses paroles aident Kâli à trouver le silence serein.Le mot d'initiation est pertinent ici, en effet, inition en latin siginifie instruire, et Kâli apprend sur sa nature par l'initié, donc celui qui détient un savoir qu'il lui communique aisni que la paix intérieure. De plus, il y a initiation car il y a quête, même confuse. Kâli erre , elle ne sait pas ce qu'elle cherche car le corps "avait la nostalgie des quartiers mal famés, des caresses interdites". Et en ce sens le Sage vient donner un sens à la quête et rassurer Kâli. Elle touche au but car elle est désespérée, c'est-à-dire sans espoir, puisqu'elle réunit en elle l'alliance des contraires de nature , à la fois déesse et prostituée, elle est déchirée et après le mouvement , elle cherche le Néant. Cependant, Kâli n' a pas vraiment conscience de sa quête spirituelle . Le personnage du Sage fait ici office de déclencheur, il tient véritablement un rôle, c'est en le voyant que Kâli "sentit monter des profondeurs d'elle-même le pressentiment du grand repos définitif." C'est en acceptant la condition