Kant, critique de la raison pratique

996 mots 4 pages
Kant, Critique de la raison pratique
Analytique, chapitre III - des mobiles de la raison pure pratique

Il est très beau de faire du bien aux hommes par amour pour eux et par bienveillante sympathie, ou d’être juste par amour de l’ordre, mais ce n’est pas là encore la vraie maxime morale qui doit diriger notre conduite, celle qui convient à notre situation d’hommes parmi les êtres raisonnables, lorsque, semblables en quelque sorte à des francs-tireurs, nous nous permettons de nous placer avec une orgueilleuse fatuité au-dessus de l’idée du devoir, et de vouloir, comme indépendants du commandement, faire simplement d’après notre bon plaisir ce pour quoi aucun commandement ne nous serait nécessaire. Nous sommes soumis à une discipline de la raison, et dans toutes nos maximes nous ne devons jamais ni oublier cette soumission, ni en rien retrancher, ni diminuer par une illusion de l’amour propre l’autorité qui appartient à la loi (quoiqu’elle vienne de notre propre raison), en plaçant, fût-ce conformément à la loi, ailleurs que dans la loi même et dans le respect que nous lui devons, le principe déterminant de notre volonté. Devoir et obligation, voilà les seuls mots qui conviennent pour exprimer notre rapport à la loi morale. Nous sommes, il est vrai, des membres législateurs d’un royaume moral possible par liberté, et que la raison pratique nous représente comme un objet de respect, mais en même temps nous en sommes les sujets, non le souverain, et méconnaître l’infériorité du rang que nous occupons comme créatures, et refuser par présomption l’autorité de la sainte loi, c’est déjà commettre une infraction à l’esprit de cette loi, quand même on en remplirait la lettre.
Le degré moral où est placé l’homme (et, autant que nous en pouvons juger, toute créature raisonnable), c’est le respect pour la loi morale. L’intention qu’il est obligé d’avoir dans l’observation de cette loi, c’est de la suivre par devoir, et non sous l’impulsion de quelque inclination spontanée,

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