Kant : le jugement esthétique La critique de la faculté de juger (1791): définitions fondamentales

I Le jugement de goût
Un jugement esthétique est un « jugement dont le principe ne peut être que subjectif » : c’est un jugement réfléchissant qualifiant l’impression produite sur moi par la façon dont ma faculté de ressentir (sentiment de plaisir ou peine) est affectée par une représentation (objet ou événement extérieur)
Est « esthétique » la qualification d’ agréable, de beau, de sublime : ce sont des sentiments pas des concepts (notion intellectuelle.)
Est agréable ce qui me plait, beau ce qui plait à tous les hommes, sublime ce qui dépasse tout plaisir –terrasse et enthousiasme- .

Un jugement de goût est une espèce de jugement esthétique
« pour distinguer si une chose est belle ou non, nous ne rapportons pas au moyen de l’entendement la représentation à l’objet en vue d’une connaissance, mais non la rapportons par l’imagination au sentiment de plaisir et de peine de celui-ci » CFJ §1
Le jugement de goût est un jugement synthétique a priori : la beauté est pensée comme un caractère nécessairement lié à la perception de l’objet c’est-à-dire que : la prétention du jugement de goût à avoir une valeur universelle, se justifie en ce sens que le lien entre la représentation de l’objet et le plaisir qu’il doit procurer est jugé comme étant une nécessité. Ainsi l’objet qui est jugé beau par moi, ne l’est non pas en mon nom , mais pour ceux qui sont appelés dans les mêmes conditions à saisir cette forme. Je puis donc dire « c’est beau, mais cela ne me plaît pas ».

II Les caractéristiques du jugement de goût : analytique de la faculté de juger
- Selon sa qualité : satisfaction désintéressée
*le goût est la faculté de juger d’un objet sans intérêt par une satisfaction ou une insatisfaction. On appelle beau l’objet d’une telle satisfaction Beau /agréable/ bien. Le beau est l’objet d’une satisfaction désintéressée
- Selon sa quantité : universalité