Kant critique de la faculté de juger, 1790
Ce corrigé tient compte de toutes les analyses pertinentes glanées dans vos copies, certain(e)s y retrouveront d’ailleurs des idées ou des reformulations de leur cru. Par soucis de discrétion et surtout par gain de temps, je n’ai pas souhaité les citer nommément, mais que tous et toutes soient remerciés ici. Le développement est un plan détaillé et mériterait en chaque point des approfondissements, j’ai fait le …afficher plus de contenu…
C’est donc par une simple phrase introductive que Kant résume son point de vue que nous venons d’exposer ci-dessus. Trois maximes ou principes pour tendre vers la sagesse, autrement-dit pour notre penseur vers l’autonomie intellectuelle, celle des « facultés de l’âme » qui font de nous des êtres humains, et il les reformule directement en ces termes : maxime de la pensée sans préjugés, celle de la pensée ouverte et enfin celle de la pensée conséquente, trois adjectifs qui nous aident à comprendre le sens de ces principes.
Commençons par la première maxime de la pensée sans préjugé, il s’agit de « penser par soi-même », se donner les moyens de construire une réflexion personnelle qui soit autre chose qu’une opinion servile, c’est « …afficher plus de contenu…
Elle s’oppose alors à toute forme de préjugé, défini comme « hétéronomie de la raison », extérieur à elle, dont le pire serait la superstition, attitude qui consiste à imposer des causes irrationnelles, non naturelles à la connaissance des choses. En d’autres termes, croire que la nature posséderait volonté et intention et ne respecterait pas des lois physiques stables ; celles que l’entendement, qui l’étudie, « met au principe de la nature ». Nous trouvons alors la notion d’« Aufklärung », des Lumières de la raison sensées éclairer l’obscurantisme de ces croyances pour nous en libérer, c’est sa définition même ligne 9 et c’est une chose bien difficile à atteindre si