kant

519 mots 3 pages
Notre lecture s’attachera essentiellement aux quatre « moments » de l’Analytique du beau, dont voici d’emblée les conclusions : 1° on appelle beau l’objet d’une satisfaction désinteressée ; 2° le beau plaît universellement sans concept ; 3° le beau est la forme de la finalité d’un objet, sans représentation d’une fin ; 4° est beau, ce qui est reconnu sans concept comme objet d’une satisfaction nécessaire. Comme on le devine déjà, jusque dans ses conclusions chacun de ces « moments » est traversé par un paradoxe, par une contradiction apparente, par une antinomie, dirait Kant, et c’est pourquoi, plutôt que de commencer notre lecture par l’Analytique, nous irons droit à la Dialectique du jugement esthétique, là où Kant expose et résout « l’antinomie du goût ».
Mais que signifient « Analytique » et « Dialectique » chez Kant ? Dans la Critique de la raison pure, Kant définit l’analytique comme la décomposition, la déconstruction (dirions-nous), des pouvoirs de l’entendement pur, c’est-à-dire de la raison pure dans son usage théorique (logique, scientifique), afin de découvrir les limites de ses pouvoirs et de tracer ainsi son domaine légitime (la nature). Dans la Critique de la raison pratique, l’analytique a le même rôle vis-à-vis de la raison pure dans son usage pratique ou éthique (son rapport à la volonté) : elle limite ses pouvoirs et légitime son domaine (la liberté). Et il en va de même pour la faculté de juger dans la troisième Critique : l’analytique doit en principe tracer son domaine légitime. Mais cette faculté a un statut très particulier : elle n’a pas de domaine propre, elle jette un pont entre ceux de la nature et de la liberté. Soit dit en passant, pour que nous ne nous perdions pas dans les méandres compliqués du vocabulaire kantien, les facultés sont des capacités de l’esprit humain en général, que Kant conçoit comme ayant des compétences spécialisées qui ne se recoupent pas. Ainsi la sensibilité est-elle la faculté de percevoir le monde extérieur

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