« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre mouvement, ni dans des conditions choisies par eux seuls, mais bien dans les conditions qu’ils trouvent directement et qui leur sont données et transmises. La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c’est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu’ils appellent craintivement les esprits du passé à leur rescousse qu’ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d’ordre, leurs costumes, pour jouer une nouvelle scène de l’Histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage d’emprunt. C’est ainsi que la Révolution de 1789 à 1814 se drapa successivement dans le costume de la République romaine, puis dans celui de l’Empire romain. C’est ainsi que le débutant, qui a appris une nouvelle langue la retraduit toujours dans sa langue maternelle, mais il ne sera approprié l’esprit de cette nouvelle langue et ne sera en mesure de s’en servir pour créer librement, que lorsqu’il saura se mouvoir dans celle-ci en oubliant sa langue d’origine. ».
Karl Marx
L’histoire désigne l’ensemble des faits passés, importants pour un peuple ou pour l’humanité, ou le récit de ces faits ou encore la science portant sur ces faits. Cette notion, s’applique à l’idée devenu familière que rien n’est immuable, et que tout est soumis au changement. Par delà, les hommes, depuis la naissance de l’humanité, n’ont cessé de faire leur « propre histoire » en créant, innovant modifiant le monde qui les entoure. Karl Marx, philosophe Allemand partage ce concept d’évolution de l’espèce humaine, de l’histoire qui selon lui se fait par héritage, « données » (émises et transmises), par un passé qui reste créateur ; mais pesant « sur l’esprit des hommes ».
Ainsi, le passé doit-il être connu ? L’homme parvient-il à créer l’histoire ? Quels