La démocratie athénienne
Au 19ème siècle, les historiens nous ont affirmé que les grecs tiraient au sort car c’était la volonté des Dieux. Le tirage au sort est une modalité de désignation qui est meilleure que l’élection car elle est conforme à 2 principes qui sont au cœur de la démocratie : l’égalité, et une élection permettrait à des candidats d’utiliser leur puissance sociale et cela introduirait des inégalités de richesse ou de réputation ou encore d’éducation. Hors les démocrates grecs pensaient qu’elle favorisait les catégories de personnes les plus aisées.
Toute fonction politique peut être exercée par un non spécialiste. Il faut empêcher l’apparition d’une caste de professionnels qui deviendraient des experts de la politique. Le tirage au sort fonctionne comme une garantie de la non professionnalisation de la politique. Pour préserver le pouvoir des citoyens il faut empêcher une castre de professionnel qui émerge et c’est pour cela que le tirage au sort est utilisé.
Dans la pratique les choses sont plus compliquées. Le tirage au sort ne correspond pas au hasard au sein de l’ensemble des citoyens car ce tirage est opéré au sein d’une liste de candidats qui ont posés leur candidature.
Il est associé à des mandats courts pour favoriser la rotation rapide des charges. Participer à la vie politique, c’est participer à la tâche la plus noble de la société et ainsi réaliser sa nature humaine. Chacun est tour à tour, gouverné et gouvernant.
La démocratie grecque ainsi décrite donne l’image d’une cité qui a donné naissance à un espace public où chacun peut participer à la discussion des choix. C’est donc un modèle qui a été idéalisé. Il faut corriger ce concept erroné.
2) Les limites de la démocratie athénienne
Un certain nombre de spécificités qui la distinguent de ce que nous appelons aujourd’hui, la démocratie. La démocratie moderne se fonde sur la liberté et l’égalité. Est-ce le cas concernant la démocratie athénienne ?