La morphologie urbaine de la ville de Kinshasa

Kinshasa est la capitale de la République démocratique du Congo (Ex-Zaïre). Elle est présentée comme étant la seconde ville d’Afrique tropicale et notamment une de celles dont la croissance démographie a été la plus forte. En 1994, on estimait la population à 4 655 000 d’habitants pour une densité moyenne comprise entre 50 et 100 hts/km2 mais qui pouvait atteindre les 400 hts/km2 dans certaines zones.
Nous avons ici une ville marquée par un passé coloniale fort. Longtemps dominé par les Belges, qui acquiert son indépendance en 1960 après plus de cinquante ans de colonisation. Ce nouveau statut a entrainé de grandes mutations urbaines.
Kinshasa de part sa situation géographique connait un développement urbain et économique très dynamique. En effet, Kinshasa est située sur les bords du fleuve Congo de l’autre coté de Brazzaville, capitale congolaise ce qui lui permet de développer son activité économique grâce aux nombreux échanges. C’est donc un pole très attractif, un carrefour décisif entre les deux métropoles qui mêle culturel, économie et industries.
Cependant, la capitale de la République démocratique du Congo est victime de déséquilibres importants qui l’amène à faire face à ses propres limites. La ville se développe à deux vitesses et forme un urbanisme ségrégatif. Il apparait aussi qu’elle doit gérer les nombreux flux de populations qui envahissent la ville.
Nous allons donc étudier la morphologie urbaine de la ville de Kinshasa en s’interrogeant sur l’interface qui sépare les quartiers d’affaires (Nord) aux habitats précaires (Sud) et ainsi déterminer la nature de ce développement à deux échelles.
Dans un premier temps, nous évoquerons en quoi la ville de Kinshasa constitue un pôle dynamique dans le pays. Puis nous étudierons les caractéristiques de l’interface Nord/Sud. Et enfin, nous verrons les déséquilibres doit