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Marisol Touraine présente ce lundi sa stratégie nationale de santé. La généralisation du tiers payant est critiquée.
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Après les réformes de la famille et de la retraite, voici celle de la santé. Marisol Touraine présente ce lundi sa «Stratégie nationale de santé» qui doit se traduire par une réorganisation du système des soins. Il y a huit mois, le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait donné sa feuille de route à la ministre de la Santé: réduire «les inégalités, de plus en plus criantes, dans l'état de santé de nos concitoyens et leur accès aux soins». Un programme de longue haleine.
«Il y aura beaucoup d'objectifs de long terme, mais il faudra en même temps des mesures concrètes de court terme pour donner du sens à notre stratégie», décrypte-t-on au sein de l'exécutif. La perspective de la «Stratégie nationale de santé» divise les médecins libéraux, qui ont élevé la voix à l'approche de l'annonce. Elle suscite l'espoir chez les uns, l'inquiétude chez les autres. «Depuis que François Hollande est élu, Marisol Touraine ne fait rien», attaque Claude Leicher, président du premier syndicat de généralistes MG France. L'organisation, plutôt proche de la gauche, demande à ce que les discours de la ministre sur l'organisation du parcours de soins du patient autour du médecin généraliste se concrétisent en actes.
«Carcan épouvantable»
La CSMF, principal syndicat des praticiens libéraux, craint pour sa part que «la médecine de ville perde sa souplesse pour se retrouver enfermée dans un carcan épouvantable», dixit son président Michel Chassang. Bref, «une étatisation du système qui nous fait très peur».
Une mesure concrète divise en particulier les médecins: la généralisation du tiers payant lors de consultations dans le cadre