Kjqbhfjklqbz
OBJET D’ETUDE : LES REECRITURES
CORPUS : A. MARC, Les Evangiles, VI, 21-29. Ier siècle après J-C. (Traduction de Louis SEGOND, 1910). B. Gustave FLAUBERT, Hérodias, chapitre 3. 1877. C. J.K. HUYSMANS, A Rebours, 1884. D. Théodore de BANVILLE, Hérodiade, Les Princesses. 1854. Document annexe : Gustave Moreau, L’Apparition, huile sur toile, 106x72,2m (Musée Gustave Moreau, Paris). 1874.
A.
[Le gouverneur de Galilée, Hérode (ou Hérode Antipas), a répudié sa femme pour épouser sa nièce et belle-sœur Hérodias (appelée souvent Hérodiade), mère de Salomé. Dans sa citadelle, Hérode a emprisonné Jean-Baptiste (ou Jean le Baptiste), personnage biblique célèbre pour avoir baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain. Jean-Baptiste a en effet critiqué publiquement cette union incestueuse ; la reine Hérodiade veut sa mort. Ici, la jeune et belle Salomé danse pour son beau-père, qui tombe sous le charme.]
Hérode, à l’anniversaire de sa naissance, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée. La fille d’Hérodias entra dans la salle ; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. » Il ajouta avec serment : « Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. » Etant sortie, elle dit à sa mère : « Que demanderai-je ? » Et sa mère répondit : « La tête de Jean-Baptiste. » Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. » Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter jean dans la prison, et apporta