Klimt: les trois âges de la femme (présentation et analyse)
1. Motivation :
J’ai choisi Gustave Klimt parce qu’il me fascine depuis longtemps.
D’une part, sa capacité à mêler un travail décoratif et bidimensionnel avec des éléments d’un réalisme et d’un naturalisme percutant d’une manière qui fonctionne si bien m’impressionne. C’est d’ailleurs une problématique qui me touche et que je retrouve dans mon propre travail créatif.
En outre, je suis en admiration devant son sens de la composition et, en tant que peintre, je suis très sensible à sa palette. L’utilisation intense du doré sans tomber dans le kitsch n’est pas aisée or, il parvient à intégrer à ses peintures cette couleur réservée en général à l’art décoratif et aux ornements en la mélangeant avec la couleur « chair » réaliste de la peau humaine.
Cette capacité à transposer ce qu’il a appris pour le transcender est fantastique.
Par ailleurs, la manière dont il traite et aborde la femme à travers toute son œuvre me touche beaucoup. Klimt aborde le thème de la sexualité et de l’érotisme, tabou à l’époque puis mis au grand jour avec le travail de Freud, avec une sensualité qui embellit et libère les femmes qu’il peint ainsi que celles qui regardent ses peintures. On n’est pas dans l’érotisme plat et cru, Klimt, tout comme Egon Schiele d’ailleurs, parvient à transmettre des images qui pourraient être pornographiques et qui, sous son trait, deviennent esthétiques et intensément sensuelles. Bien sûr le dessin y est pour quelque chose, mais Klimt parvient néanmoins à faire « vibrer » ses femmes d’une manière particulière…
Enfin, j’ai choisi « Les trois âges de la femme » grâce à l’exposition qui se déroulait jusqu’à peu à Paris, sur la « Vienne 1900 ». J’ai pu découvrir la peinture (que j’avais sans doute déjà vue mais qui ne m’avait pas retenue) tout d’abord dans le « Figaro magazine » consacré à la rétrospective et ensuite je l’ai vue réellement à cette exposition.
Elle m’a fascinée par sa taille, ses