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Pierre Michon, Vies minuscules.
Maupassant, Une vie.
Rabelais, Gargantua ; Pantagruel.
Céline, Voyage au bout de la nuit.Le roman est surtout connu pour son style imité de la langue parlée et influencé par l'argot et qui a largement influencé la littérature française contemporaine. Il s'inspire principalement de l'expérience personnelle de Céline au travers de son personnage principal Ferdinand Bardamu : Louis-Ferdinand Destouches a participé à la Première Guerre mondiale en 1914 et celle-ci lui a révélé l'absurdité du monde. Il ira même jusqu'à la qualifier « d'abattoir international en folie »2. Il expose ainsi ce qui est pour lui la seule façon raisonnable de résister à une telle folie : la lâcheté. Il est hostile à toute forme d'héroïsme, celui-là même qui va de pair avec la guerre. Pour lui, la guerre ne fait que présenter le monde sous la forme d'un gant, mais un gant que l'on aurait retourné, et dont on verrait l'intérieur, ce qui amène à la trame fondamentale du livre : la pourriture et sa mise en évidence. Ce livre créa de nombreuses polémiques à l'époque de sa parution, car, même s'il n'est pas encore totalement affirmé, le style de l'auteur utilise à l'écrit le langage parlé et l'argot mettant déjà en place les bases de ce qu'il nomme son « métro émotif ». Céline ne veut pas utiliser la langue classique, la langue académique, celle des dictionnaires, qu'il considère comme une langue morte. C'est l'un des tout premiers auteurs à agir de la sorte, avec une certaine violence, et ce, dans la totalité de l'œuvre. Par ailleurs le langage parlé présent dans ce roman côtoie le plus-que-parfait dans une langue extrêmement précise : l'utilisation du langage parlé n'est en rien un relâchement de la langue, mais une apparence de relâchement. Le narrateur est en effet plongé dans le monde qu'il décrit, d'où la symbiose apparente de son style avec celui des personnages, appartenant presque tous