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1550. Valladolid. Espagne.
A la demande de Charles Quint un débat est organisé afin de démêler les problèmes engendrés par la conquête espagnole en Inde de l'ouest : les Indigènes sont-ils les fils de Dieu ou a contrario une création Diabolique ? Comment justifier les exactions des conquistadors ?
La salle capitulaire du couvent des Dominicains sera le théâtre d'une controverse ardente où deux émérites vont s'affronter : d'un coté le théologien Ginès de Sépulvéda, auteur d'un ouvrage prônant l'infériorité patente des Indiens, de l'autre le Dominicain et humaniste Bartoloméo De las Casas, fervent défenseur de la cause indienne.
Leurs juges : le légat du Pape (le cardinal Roncieri), le représentant de Charles Quint (le comte Pittaluga), le supérieur du couvent.
Lors du premier réquisitoire, De Las Casas met en exergue la cruauté injustifiée dont font preuve les Espagnols : cupidité, avarice, exploitation de l'homme par l'homme, torture, meurtre, mutilations, viols. Il oppose à ces comportements d'une rare violence, la bonté et le pacifisme des Indigènes. Le Légat interrompt le réquisitoire véhément du Dominicain : le tribunal n'est pas ici rassemblé pour juger le fait de guerre mais pour statuer sur la nature des Indiens.
Chapitres 5 à 9
Le lendemain, c'est au tour de Ginès de Sépulvéda de prendre la parole. Le théologien n'hésite pas à condamner son adversaire qui, en terre conquise, est lui aussi coupable d'esclavagisme. Sur ces accusations, Las Casas déclare avoir pris conscience des ignominies commises et il prône une conquête pacifique.
Sépulvéda présente ensuite un argument de poids en invoquant le nom du Christ : C'est en son nom que les Indiens sont condamnés. Païens, sodomites, anthropophages, ignorants, immoraux, ils méritent leur sort. Afin d'illustrer son propos le théologien présente à l'auditoire une idole zoomorphe : le « serpent à Plumes ». L'assemblée ne peut contenir son dégoût.
Au cours du débat, deux colons qui sont