Étude de la tragédie classique L’étude en Seconde, dans un lycée de zone sensible, de la tragédie classique, plus spécialement de Britannicus, s’est avérée si fructueuse qu’après l’avoir initialement abordée en avril, nous avons bientôt décidé de l’avancer à la rentrée de novembre. Elle permet à l’élève, qui en général en a été privé par le Collège, une véritable entrée en littérature. L’analyse du vers se voit en effet liée à celle d’une intrigue et à l’étude de personnages ; l’étude littéraire s’abouche à des questions intimes et universelles et offre à l’élève de quoi se penser. Il ne faut évidemment pas craindre de prendre tout le temps nécessaire (sept semaines a priori). Histoire littéraire : Influences et sources antiques ; terreur, pitié et admiration ; amour et politique ; la tragédie romaine ; les règles et leur exploitation dramaturgique. Les valeurs aristocratiques ; Port-Royal ; Louis XIV. Racine en 1669. Œuvre principale : Britannicus Acte Ier, scène 1ère : Agrippine, Néron, la crise ; on insistera sur l’analyse des tout premiers vers et on gardera à l’esprit le vers 11, qu’on rappellera tout au long de l’étude ; notion de fatalité, relation entre la mère et le fils (souligner l’incestueux vers 110), dimension politique de l’intrigue. Acte Ier, scène 3 : entrée en scène de Britannicus : première approche d’un héros déceptif ; l’expression de l’amour. Bilan de l’acte (première partie de l’exposition) Comparaison du début des actes II de Cinna et de Britannicus (à lier aussi au chiasme des vers 32 et 34) : posture de Racine par rapport à Corneille et au héros cornélien, enjeux politique (le bon prince/le tyran) et moral (volonté/passion). On étudiera en complément l’emblématique tirade d’Auguste dans l’acte V (vers 1693-1714). Le stoïcisme ; les vertus cardinales ; le jansénisme. Porter attention à la rupture dramaturgique induite par le vers 377. Mise en relation des vers 382, 1612 et 1699 (« C’en est fait » : concrétion poétique de la fatalité des