Koutoubia
Publié le : 07/11/2008
Elles l’accusent de casser les prix pour les affaiblir La hausse du prix des matières premières ne leur permet pas de s’aligner Le marché structuré tend vers un quasi-monopole de cette société propriétaire de la marque Koutoubia.
Les temps sont durs pour les entreprises de charcuterie. Elles se voient grignoter leurs parts de marché par le leader et la concurrence artisanale et ne peuvent réagir en raison de marges trop réduites.
Leur problème résulte principalement du fait que «l’augmentation du coût des intrants, notamment le maïs, l’huile et la fécule de pomme de terre, n’a pas été répercutée sur les prix de vente au consommateur en raison de la faiblesse du pouvoir d’achat.
Par conséquent, les entreprises structurées qui ont beaucoup investi se trouvent affaiblies», expliquent les responsables de Banchereau Maroc, filiale du groupe français éponyme et propriétaire de la marque Calida.
Ils tiennent cependant à souligner que «leurs difficultés ont même commencé dès la fin 2006 en raison de la faible progression de la demande, mais surtout de l’importance des produits artisanaux».
L’essentiel de la demande est orienté sur le bas de gamme
Ce point de vue est partagé par un autre opérateur du secteur qui dénonce l’ampleur de la production artisanale qui représente, à son avis, entre 70 et 75% du marché.
Et cela apparaît, explique-t-on dans le secteur, au niveau de l’offre, qui porte essentiellement sur les produits d’entrée de gamme (mortadelle et saucisson), largement commercialisés dans les épiceries et les laiteries.
Dès lors, les produits moyen et haut de gamme fabriqués par ces entreprises structurées, et distribués principalement dans les grandes surfaces (notamment au rayon découpe) et certaines grandes laiteries, n’arrivent pas à percer en raison de leur coût.
Le prix du kilo varie entre 60 et 100 DH contre 20 DH pour les entrées de