L'école des femmes, molière, molière
En choisissant Arnolphe comme protagoniste, Molière confère à sa pièce une dimension de comédie de caractère, s’intéressant à l’éducation des filles dont les rapports à la société patriarcale du XVIIe siècle tendent à évoluer. En témoigne le développement de la préciosité, par laquelle les femmes redéfinissent les rapports sociaux entre les …afficher plus de contenu…
Comme beaucoup de fous, Arnolphe est un idéaliste. Son phantasme le conduit à faire d’Agnès un être primaire qui demeure toujours au premier degré, comme l’attestent les vers consacrés au jeu du « corbillon » (v. 25-27) dont la femme ne Molière – L’École des femmes (1662) M3 garderait qu’une lecture littérale. Autrement dit, le corbillon est avant tout un panier dans lequel on met des pâtisseries, alors qu’il s’agit aussi d’un jeu d’enfants où à la question « Corbillon, qu’y met-on ? », il faut répondre par un mot qui rime en [on]. En répondant « tarte à la crème », Agnès en resterait bêtement au sens premier. Cette vision très réductrice voire insultante ne peut que prêter à …afficher plus de contenu…
Son discours, teinté de registre comique, permet à
Molière de poursuivre sa réflexion satirique autour de la société misogyne d’alors.
Aussi serait-il intéressant de comparer le schéma privilégié dans L’École des femmes et de le comparer à celui de L’École des maris du même auteur : Sganarelle, tuteur et amoureux de la jeune Isabelle, ne parvient pas – malgré toute la ruse déployée et ses convictions – à l’empêcher d’épouser Valère. Comme Sganarelle,
Arnolphe refuse d’être le dupe des ruses d’une femme qu’il s’apprête à épouser. Son objectif vise à rester le maître de la situation et à profiter de tous les avantages du mariage, exactement comme l’aurait souhaité Sganarelle. Alors jusqu’où ce