L'île des esclaves , marivaux, scène 6
En effet, à travers ses rires, le naturel reprend le dessus. La réplique qui suit la comparaison avec le jour tendre , avec la didascalie « A ce mot il saute de joie », plus les interjections « Oh, oh, oh, oh ! » ; « oh , ce n’est rien , c’est que je m’applaudis » et la dernière réplique de l’extrait avec les interjections exclamatives « Ah, ah, ah que cela va bien ! » précédé de la didascalie « riant à genoux », montrent que Arlequin ne prend pas ce jeu de l’amour et de scène galante au sérieux. Il retombe vite dans des écarts de langage qui trahissent sa condition d’esclave avec notamment le juron « palsambleu » qui fait discordance avec le discours amoureux . En outre, l’ Arlequin trivial de la Commedia Dell’ Arte suinte dans la réplique à la limite de la grossièreté « Le moyen de n’être pas tendre quand on se trouve tête à tête avec vos grâces » . Cléanthis blâme cette bouffonnerie car elle prend son rôle …afficher plus de contenu…
De surcroît, Cléanthis rappelle à Arlequin ce qu’il doit faire « il n’est plus question de familiarité domestique », ce à quoi Arlequin lui réplique