La ballade des pendus
Tout d’abord, dès le 3e vers de la première strophe, Villon implore les passants pour leur pitié. Il fait appel à l’humilité chrétienne, une valeur très forte au Moyen Âge. Au 13e vers, nous apprenons que le poète a été condamné par la justice, donc il était probablement un voyou ayant mérité sa sentence. Cela contraste avec le Moyen Âge, qui présentait plutôt la mort d’une manière vaillante. Au 18e vers, Villon implore Dieu de le préserver de l’infernale foudre. La représentation de la mort par le christianisme du Moyen Âge est utilisée par le poète, c’est-à-dire qu’un pêcheur va en enfer, à moins d’obtenir le pardon de Dieu. Finalement, au 27e vers, Villon utilise l’image poétique du vent qui le ballote à son gré, faisant ainsi allusion aux malheurs qui se succèdent dans sa vie. Il témoigne ainsi d’une période troublée de son existence, et se distance donc de l’amour courtois.
Pour conclure, il semble évident que le poème « La Ballade des pendus » véhicule des valeurs contraires au Moyen Âge malgré le thème de la religion encore très présente. Villon aimait décrire la vie des pauvres et des marginaux. Il fut ainsi le premier « poète maudit » et sera l’inspiration de bien d’autres, dont Baudelaire et Rimbault quelques siècles plus